© Vincent Moncorgé - CNRS / Femmes & Sciences / Parité Science / UGA / Grenoble INP - UGA / Inria - "La Science taille XX elles" - 2021

Delphine JublotBiologiste

Delphine Jublot est assistante ingénieure CNRS en techniques biologiques à l’Institut pour l’avancée des biosciences (IAB - CNRS / Inserm / UGA). Elle travaille au sein de l’équipe “Apicolipid” qui se concentre sur les maladies infectieuses.

Delphine Jublot a une dizaine d’années quand elle découvre ce qu’elle veut faire plus tard. En allumant la télévision, elle tombe sur une émission du téléthon où l’on peut voir des enfants handicapés atteints de maladies génétiques. Elle se dit alors «je veux les aider à guérir, je veux travailler dans la recherche». En revanche, elle ne se sent pas prête à affronter de longues études. Elle s’oriente donc vers un bac technologique suivi d’un BTS biochimiste. Elle réalise ensuite différentes expériences dans des laboratoires de biologie végétale, puis dans des laboratoires de parasitologie et d’embryologie moléculaire à l’Institut Pasteur. Ces expériences diverses la confortent dans son choix de poursuivre son activité dans un laboratoire de recherche en biologie humaine pour la santé.

Delphine Jublot intègre alors l’IAB, dans une équipe qui travaille sur les maladies infectieuses, en particulier sur le parasite Toxoplasma gondii, présent dans 30% de la population mondiale. L’infection, asymptomatique dans la majorité des cas, peut causer des dommages sévères chez les sujets immunodéprimés (HIV). À ce jour, il n’existe pas de vaccin efficace contre cette maladie. De nouvelles cibles thérapeutiques et de nouveaux futurs traitements sont les bienvenus. Delphine Jublot s’implique dans des projets de recherche qui portent sur l’identification des facteurs qui contrôlent la réponse immunitaire innée au cours de l’infection de l’hôte par le parasite. Dans son travail, elle interagit directement avec les chercheurs et elle participe aux enseignements universitaires.

«Évoluant dans des structures où la parité est respectée, je n’ai pas de problème pour me faire une place et m’épanouir dans mon travail. Malheureusement, en dehors de ce cercle fermé que représentent les scientifiques, je me suis aperçue, que peu de monde connaissait mon métier et avait une idée précise de mes activités. Je souhaite donc donner plus de visibilité aux femmes qui œuvrent comme moi dans la recherche et la technologie. La recherche c’est travailler ensemble, main dans la main, femmes et hommes, pour vaincre la maladie».