"Les Jardins de la Physique 2.0", un modèle d’engagement au service de la science
Des montagnes de Haute-Savoie au littoral corse, les Jardins de la Physique cultivent depuis plus de soixante ans un même art du dialogue scientifique, à la fois exigeant et fécond. Aux Houches comme à Cargèse, on y vient pour apprendre, échanger, découvrir et parfois redessiner les contours d’une thématique de recherche en physique, ou dans d’autres domaines.
Aux Houches, l’épreuve du Covid-19 interrompt brutalement cette tradition de l’échange entre chercheurs chevronnés et débutants. Mais dès que possible, les lieux rouvrent avec un dispositif inédit : « L’enjeu, c’était de sortir les jeunes chercheurs de leur isolement dont ils souffraient beaucoup », raconte Elsa Glasson, directrice administrative du site. Le succès de l’opération « Oxyjeunes » en avril 2021 et la mise en place de jauges réduites, de services repensés et d’équipements adaptés permettent de relancer les échanges dans des conditions nouvelles. Cargèse suit le même chemin, avec une première session post-Covid organisée… sous un barnum en plein air pour fêter les « 60+1 » ans du site. « C’était magique, les gens avaient vraiment besoin de se retrouver », se souvient Nathalie Giudicelli, secrétaire générale du centre corse.
Au-delà de l’urgence sanitaire, les deux équipes ont engagé une transformation de fond vers une plus grande sobriété énergétique. À Cargèse, l’eau chaude est fournie par des panneaux solaires, l’eau de lavage des légumes sert à nettoyer les véhicules (électriques)... Aux Houches, des chaudières à granulés ont été installées, des vélos électriques mis à disposition, et un petit poulailler recycle les déchets organiques. « Nos efforts portent aussi sur la restauration, avec un menu végétarien par jour », souligne Elsa Glasson.
Cette exigence ne s’arrête pas aux murs de ces institutions. Ouverts au public, les Jardins organisent conférences estivales, concerts, rencontres avec des journalistes ou des élus.
Depuis peu, les deux équipes coopèrent davantage : visites croisées, échanges de bonnes pratiques, réflexions communes. « On tient à garder notre identité, mais on s’inspire aussi beaucoup les uns des autres », conclut Nathalie Giudicelli. C’est aussi cela, le secret des Jardins de la Physique : un enracinement fort, mais toujours prêt à bourgeonner.
Les Talents des Jardins de physique 2.0
- Isabel Lelièvre, gestionnaire administrative et financière, en charge de l'accueil des participants à l'École de physique des Houches
(CNRS / CEA / ENS Lyon / UGA)
Délégation Alpes - CNRS Physique - Patrick Mendès, agent technique et de prévention, agent logé à l'École de physique des Houches
(CNRS / CEA / ENS Lyon / UGA)
Délégation Alpes - CNRS Physique - Marina Riveron, adjointe à la directrice administrative et financière à l'École de physique des Houches
(CNRS / CEA / ENS Lyon / UGA)
Délégation Alpes - CNRS Physique - Nicholas Evans, agent technique et de prévention, agent logé à l'École de physique des Houches
(CNRS / CEA / ENS Lyon / UGA)
Délégation Alpes - CNRS Physique - Elsa Glasson, directrice administrative à l'École de physique des Houches
(CNRS / CEA / ENS Lyon / UGA)
Délégation Alpes - CNRS Physique - aux côtés de 8 autres collègues de la délégation Provence et Corse