© Vincent Moncorgé - CNRS / Femmes & Sciences / Parité Science / UGA / Grenoble INP - UGA / Inria - "La Science taille XX elles" - 2021

Monique LecomteTechnicienne en recherche et développement

Monique Lecomte est technicienne supérieure en recherche et développement chez Exagan. Elle travaille sur les semi-conducteurs, notamment en épitaxie et caractérisations associées.

La physique-chimie et les mathématiques amusent Monique Lecomte, elle passe donc un bac scientifique. Mais en 1984, les filières techniques s’ouvrent très peu aux filles, elle se dirige alors vers la psychologie. Elle ne suit pas ce cursus très longtemps, car pas suffisamment logique, elle intègre alors Thomson Semiconducteur. Le semiconducteur est une technologie récente, logique, technique qui évolue de façon exponentielle. Ainsi, Monique Lecomte apprend chaque jour quelque chose et il lui faut sans cesse s’adapter. Elle participe au futur et ce n’est pas prêt de s’arrêter, elle a trouvé sa passion.

Monique Lecomte commence par la fin : le packaging, puis le front end et finalement le matériau. Après Thomson semiconducteur et ST Microelectronics dans le packaging des mémoires, elle intègre SOITEC avec des matériaux exotiques (le silicium sur quartz, sur germanium, l’InGaN pour les leds, le tantalate de lithium pour les filtres) et des projets comme les LEDS et le photovoltaïque. Maintenant, chez Exagan, elle se consacre à l’épitaxie de nitrure de gallium sur silicium pour les transistors de puissance. Grâce à ses années d’expériences et aux compétences qu’elle a pu acquérir, elle est un peu un couteau suisse et la confiance qu’on lui accorde lui permet d’effectuer un travail diversifié. C’est aussi l’un des avantages de travailler dans une start-up : continuer à toujours apprendre, découvrir, innover. Elle travaille avec des experts qui lui apportent toujours de nouvelles connaissances. Elle n’a encore pas réussi à assouvir sa soif d’apprendre ni celle de participer à l’avenir en anticipant les besoins, en produisant des solutions innovantes.

«La parité a beaucoup évolué depuis 1985, mais la passion n’est pas et n’a jamais été une question de genre. Je voudrais pouvoir démontrer que, quel que soit notre sexe, si on aime ce que l’on fait, on ne peut que réussir. Même si on fait des erreurs, qu’on a des échecs, ceux-ci ne seront qu’un nouvel apprentissage, un nouveau moteur pour mieux rebondir».